Intervenant : Dr Marie Hélène Issartel

Le Dr Marie-Hélène Issartel a su retenir l’attention de tous, médicaux et non médicaux, pratiquant ou non la médiation animale, ou encore parents d’enfants autistes, lors du colloque organisé le samedi 26 janvier à Saint Alban de Varèze.

Psychanalyste, le Dr Marie-Hélène Issartel est pédopsychiatre au Centre Hospitalier Saint Jean de Dieu, à Lyon ; elle dirige l’hôpital de Jour Jean Dechaume où elle reçoit une population d’enfants majoritairement autistes. Après une présentation des syndromes regroupés sous le terme d’autisme, allant de la clinique de l’autisme de Kanner à celle de l’Asperger, elle a répondu aux questions de la salle, portant notamment sur la pathogénie de l’autisme qui reste encore une énigme malgré les avancées de la science. A propos du diagnostic, le Dr Marie-Hélène Issartel a fait état de travaux récents qui montrent qu’il peut être fait aujourd’hui de manière très précoce, ce qui influe sur la prise en charge de ces enfants et leur offre des chances supplémentaires d’acquérir des compétences dans le domaine des apprentissages, de la communication et de la socialisation. Elle a ensuite développé l’intérêt des thérapies médiatisées pour ces enfants et, notamment, de la médiation équine, utilisée avec un groupe d’enfants de l’hôpital de jour. De nombreuses études sont disponibles aujourd’hui qui montrent l’efficacité de cette approche, en particulier dans le domaine de la communication et de la socialisation ainsi que de la régulation cognitivo-émotionnelle. Elles sont consultables auprès de l'association.

Intervenant : Hélène Roche

Dans le cadre des colloques du samedi, nous avons accueilli, le 23 mars à la salle des fêtes de Saint Alban de Varèze, commune de Vernioz, de 10h à midi et de 14h à 16h,  Hélène roche pour parler du cheval dans la relation d'aide, son tempérament, les qualités recherchées en fonction du public concerné ; elle a abordé la manière dont on travaille avec le cheval médiateur, dont on l'éduque . La manière aussi de nous comporter avec lui.

L'après midi fut consacré aux échanges, après le repas  pris ensemble

« La médiation thérapeutique. L’exemple d’interactions entre des poneys et des enfants autistes ».

 Intervenante : Anne LORIN de REURE, doctorante Lyon 2 (sous la direction du Pr. René Roussillon)

 Résumé :

 Avant d’aborder la question de la médiation animale, il convient d’interroger les fondements théoriques de cette pratique du point de vue clinique. Qu’est-ce qu’une médiation psychothérapeutique et que vise-t-elle ? Le cheval répond-t-il aux critères d’une médiation thérapeutique et quelle est sa spécificité ? Le risque avec la réflexion sur les médiations animales est de se retrouver dans une alternative qui place le problème dans une impasse : soit les auteurs insistent sur les qualités intrinsèques de l’animal comme « thérapeute » (énumération d’effets bénéfiques), soit à l’inverse, ils soulignent que sans le clinicien l’animal n’est rien et n’a pas de vertu thérapeutique particulière (simple embrayeur ou facilitateur du soin). C’est dans une troisième direction que la recherche à Lyon 2 tente de se développer. Anne Lorin de Reure, doctorante sous la direction du Pr. R. Roussillon, cherche à examiner comment s’établit la communication entre l’enfant autiste et l’animal, et dans quelle mesure l’établissement de cette forme de « communication primitive » peut, quand elle s’inscrit au sein d’une pratique clinique, permettre de relancer des premières formes d’activité de symbolisation. Si le contact, voire la relation, se développe souvent plus facilement entre l’enfant autiste et l’animal, il est important de se demander ce qui a pu favoriser ce lien plus aisé, quelles sensibilités, quels modes de fonctionnement se rencontrent ? En collaboration avec un éthologue, elle a proposé un dispositif de soin et de recherche optimisant la possibilité d’observer les interactions libres  qui s’établissent (ou non) entre des enfants autistes et des poneys, en présence d’un thérapeute, ce dernier ayant pour consigne d’influencer le moins possible ces interactions. Ce travail s’appuie sur l’observation clinique, éthologique et l’analyse vidéo (deux enfants filmés à chaque séance durant deux ans) avec en particulier, une microanalyse du mode d’entrée en contact entre l’enfant et le poney et du type d’interaction développée.

C’est ce travail et les fondements théoriques de cette pratique que Anne Lorin de Reure a présenté à Vernioz, le 25 mai, lors d’une rencontre organisée par l’association Equi-Liance. Elle a également présenté  ce travail à l'hôpital Saint Jean de Dieu à Lyon, le 23 septembre 2013, salle des conférences, colloque ouvert au public. 

Spécialiste du comportement et de la pensée animale, Temple Grandin est professeur à l'Université d'état du Colorado. Elle même autiste, elle a consacré sa vie à la compréhension du mode de pensée des autistes et à la réflexion sur leur prise en charge. Elle a notamment publié Ma vie d'autiste et Penser en image.

Ce film retrace sa vie.

Projection du film et échanges avec le Dr Issartel, pédopsychiatre, psychanalyste, LE 19 OCTOBRE, A VERNIOZ.